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Etat des lieux de la précarité des séniors

La pauvreté chez les seniors

Si la précarité touche en priorité les jeunes, une partie des séniors est concernée par la pauvreté et la précarité de l’emploi pour ceux qui ne sont pas encore retraités. Des dispositifs spécifiques, en particulier en matière de revenus et d’emploi, à destination des personnes âgées qui connaissent la précarité existent et permettent de limiter quelque peu les effets de la pauvreté dans leur vie de tous les jours. Malgré tout, certains séniors vivent sous le seuil de pauvreté.

La pauvreté des séniors progresse

Parmi les 15 millions de personnes de plus de 60 ans qui vivent en France, 1,2 million d’individus sont considérés comme pauvres en 2013. 590 000 ont entre 60 et 69 ans, 307 000 sont âgées de 70 à 79 ans et 302 000 ont plus de 80 ans. Les retraités représentent 10 % de la population pauvre.

En 2000, on comptait près de trois fois moins de séniors pauvres. Une situation en partie due à l’augmentation du nombre de personnes âgées sur la période grâce notamment à l’augmentation de l’espérance de vie. Mais ce n’est pas la seule explication de la hausse de la précarisation des séniors car leur taux de pauvreté a aussi connu une progression.

Même si ce dernier reste faible comparé à celui des plus jeunes, 8 % des 60-69 ans, 7 % des 70-79 ans et 9,5 % des 80 ans ou plus sont concernés par la pauvreté. Contrairement aux jeunes générations pour qui l’avenir peut être synonyme de sortie de la précarité, les séniors pauvres ont peu de chances d’améliorer leur situation avec le temps.

Les femmes séniors plus souvent pauvres que les hommes

Près d’une femme sur dix, âgée de 75 ans et plus, vit sous le seuil de pauvreté, contre 7,6 % des hommes de cette tranche d’âge. Les écarts entre les hommes et les femmes sont d’autant plus marqués que l’on avance en âge. Ces femmes séniors vivent le plus souvent seules, parfois isolées, suite au décès de leur conjoint, avec pour revenus de maigres retraites, quand elles ont travaillé, de faibles pensions de réversion ou le minimum vieillesse qui leur procure des ressources tout juste équivalentes au seuil de pauvreté, soit environ 800 euros par mois.

Les femmes âgées ont davantage eu des parcours professionnels interrompus, par des grossesses notamment, elles ont connu plus souvent que les hommes des périodes de chômage ou ont occupé des emplois à temps partiel et bénéficient au final de faibles revenus liés à leur activité antérieure. De plus, une partie des femmes de plus de 75 ans n’a jamais travaillé et dépend essentiellement des revenus de son conjoint.

La précarité de l’emploi aussi chez les séniors

Parmi les personnes âgées qui n’ont pas encore atteint l’âge de la retraite, certaines d’entre elles connaissent aussi la précarité de l’emploi. Bien moins répandue que chez les plus jeunes, cette précarité concerne malgré tout 5,4 % des salariés de 50 ans ou plus.

La tendance est à la hausse depuis la crise financière de 2008. De plus en plus de séniors encore salariés sont employés en intérim ou en contrat à durée déterminée. Certains connaissent le chômage (7 % d’entre eux) avec de maigres espoirs de retrouver un travail avant d’atteindre l’âge de la retraite et donc d’améliorer leurs revenus.

Par La Rédaction - Publié le 06/02/2021

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